Nous étions une trentaine d’amis des musées de RIOM le mercredi 1er juin pour une sortie en car au centre de la France.
Lors de ce périple, nous découvrons dans la campagne céréalière et bocagère Berrichonne , Ste Sévère une bourgade rebaptisée « Follainville » et transformée en décor de cinéma par le célèbre réalisateur et acteur comique Jacques Tati pour le tournage de son premier long métrage « Jour de Fête ». Mais pourquoi ce dégingandé affublé d’une pipe a-t -il choisi ce village pour son célèbre film, alors qu’il n’était pas Hindou, donc pas originaire de l’Indre comme aurait pu le dire un autre comique contemporain. En fait, il s’était réfugié dans la région lors de la seconde guerre mondiale.
La visite de la maison de « Jour de Fête » se passe dans une petite salle reconstituée de cinéma de quartier de l’époque où sont projetés des actualités d’après-guerre et des extraits des films de
de Tati, Puis dans une autre salle où est rassemblé le bazar des décors de cinéma, sont expliqués à l’écran par l’un de ses collaborateurs, les trucages rudimentaires des principaux gags du film ( le vélo qui roule sans monture, l’implantation du poteau de la place des fêtes….).
On ne peut que féliciter les habitants de ce village d’avoir participé à cette œuvre qui contribua à remonter le moral des français éprouvé après plusieurs années d’occupation, en se moquant non pas de l’ennemi mais des alliés américains .
Après une courte déambulation dans le village, nous rejoignons Nohant -Vic, site de la demeure de Georges Sand. Au restaurant proche « La Petite Fadette » où nous déjeunons, nous sommes chaleureusement accueillis par le président des amis du musée de la célèbre écrivaine.
En début d’après midi, une visite guidée nous permet de découvrir ses appartements. La jeune guide n’épargne rien de la vie sentimentale mouvementée de la propriétaire des lieux et de ses engagements politiques. Elle nous rappelle son combat pour la libération de la femme, origine du choix d’un prénom masculin pour l’édition de ses multiples ouvrages littéraires, tout en maintenant ses relations avec le monde de la peinture et de la musique qu’elle-même pratiquait .
Tout cela dans un village difficile d’accès à l’époque et éloigné de la vie parisienne.
Au retour, l’arrêt à Culan ne nous permet pas une courte visite extérieure du château fermé pour cause de succession de propriété non réglée. Nous nous contentons d’une vue sur l’édifice depuis le pont de l’ex-route nationale Clermont Fd-Châteauroux.