Nous nous retrouvons une trentaine de membres devant les grilles du château de Parentignat en ce début d’après-midi au temps incertain. En attendant l’ouverture, nous pouvons déjà prendre plaisir devant l’équilibre des façades et les magnifiques toits de tuiles plates appareillées des écuries.
Nos premiers pas nous conduisent vers le parc afin d’attendre l’heure de notre visite guidée. Après être passés côté Est, nous nous retrouvons devant le magnifique parc à l’anglaise qui a remplacé, au 19ème siècle le jardin à la française antérieur.
Une vaste pelouse (de qualité anglaise cette année) offre une échappée lointaine vers la butte d’Usson. Les arbres sont harmonieux et d’une grande majesté, la pièce d’eau et quelques massifs de fleurs viennent donner du charme côté château.
La façade Est est rectiligne et régulière, elle donne à cet ancienne place forte l’allure du « petit Versailles auvergnat » qu’évoque Henri Pourrat.
Notre guide au charmant accent sarrois nous ouvre les portes du hall. Nous y ferons connaissance avec les grands hommes et femmes de la famille de Lastic dont François de Lastic qui entreprit la modification de la bâtisse.
Une collection de chaises à porteur accueille le visiteur et le place d’emblée au 17ème siècle. Nous ferons la visite « à l’envers », commençant par les salons du rez-de-chaussée, statues, terres cuites, portraits de membres de la famille s’allient au mobilier Régence du salon rouge ou au Louis XV du salon voisin avant d’accéder à la bibliothèque. Cet ancien appartement de la châtelaine renferme plus de 9000 volumes rangés soigneusement dans douze armoires vitrées. Ce trésor ne peut hélas être exploité, l’incivilité ayant découragé les propriétaires d’y laisser accès.
Nous rejoignons l’aile sud pour nous retrouver dans une galerie dédiée à la chasse, les tableaux de la famille Deschamps y dominent tandis que les dessus de portes évoquant le port de La Valette sont d’un charme absolu.
Nous gravissons l’escalier monumental, orné d’œuvres de Deschamps avec scènes de chasse. Au premier étage, la salle de bal et la salle à manger offrent un florilège de portraits signés Rigaud et Largillière ou Vigée-Lebrun dont nous avions fait la connaissance lors de la récente exposition au Marq. L’immense portrait de Louis XV par Van Loo qui nous avait accueilli à Clermont est au centre, bien entendu, et l’éclairage venu des jardins lui sied particulièrement tandis que le regard de Marie Mancini est toujours très attirant.
Nous terminerons par la chambre de Madame la Marquise et son boudoir, la chambre du Marquis étant à l’autre extrémité de l’enfilade, le magnifique lit en bois polychrome est la pièce maîtresse mais notre guide saura donner vie aux petits objets présents : chaussures, mouchoirs, bustier…ravissant ainsi la plus jeune de notre groupe dont l’enthousiasme n’aura fait que croître.
Il nous reste à regagner Riom : c’est quand même aujourd’hui que se joue la finale du championnat de France de rugby et il y a des rugbymen dans l’assistance !