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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 07:32

Femmes dans la guerre : exemple de trois auvergnates d'exception.

 

Ce jeudi 9 avril, le lycée Claude et Pierre Virlogeux de Riom a accueilli quatre associations riomoises (Les Amis du Vieux Riom, Les Amis des Musées, Amicale Laïque de Riom, Atelier Théâtral Riomois) pour évoquer le souvenir de femmes auvergnates remarquables qui s’engagèrent avec courage et détermination dans la résistance à l’occupation nazie et à ceux qui collaboraient à ses basses œuvres. 

Plus d'une centaine de personnes étaient présentes. Des élèves de la classe option théâtre de Stéphanie Miteran, professeur de lettres, participaient à cette soirée. 

Françoise Fernandez, Présidente des Amis des Musées a animé la table ronde où alternaient hommages à trois résistantes auvergnates et lectures de textes.

Christian Robert écrivain ("Histoires d’Auvergnats") a d'abord décrit l'engagement dans la Résistance de Marinette Menut, pharmacienne à Riom, torturée puis assassinée à Aulnat le 20 juillet 1944.

Puis Béatrice de Rochegonde, de l'Association des Amis du Vieux Riom, a évoqué Claude Virlogeux, professeure, résistante qui mourut le 11 novembre 1944 au camp de Ravensbrück.

Enfin, Claudine Lauby cofondatrice de l’association Germaine Tillion - Mémoire d’Allègre, a rendu hommage à Germaine Tillion, ethnologue, membre du Réseau de Résistance du Musée de l’Homme.

Les femmes dans la guerre

Les élèves de seconde et de terminale du lycée Claude et Pierre Virlogeux, avec force et justesse, ont suscité l'émotion de l'assistance en lisant des lettres de Claude Virlogeux écrites lors de son transfert en Allemagne, des extraits d'une opérette écrites par Germaine Tillion en captivité et un poème tiré des Mémoires de Charlotte Delbo, femme de lettres et résistante.

Françoise Fernandez a décrit le camp de Ravensbrück où ont été déportées Claude Virlogeux, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle–Anthonioz qui a été membre du réseau Défense de la France. Ces deux dernières ont survécu et ont pu témoigner du courage et de l'engagement de toutes ces femmes pendant cette période extrêmement violente.

Dans un message de réalisme et d’espoir, Germaine Tillion, décédée en 2007, écrivait: "J’ai de l’ambition pour l’humanité : je voudrais qu’elle survive, qu’elle ne s’extermine pas elle-même, et je crois aussi qu’il y a quelques bons côtés chez les êtres humains, et que ces bons côtés peuvent être dominants. Mais je me méfie beaucoup des mauvais côtés".

Avant de terminer cette soirée riche en souvenirs et en émotions, M. Hervé Hamomic, proviseur du lycée et ses collaborateurs ont invité l'assistance à poursuivre les échanges autour d'une collation.

Cette soirée précédait l'hommage rendu aux quatre patriotes français qui entreront au Panthéon le 27 mai prochain. Les deux femmes d'exception, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle–Anthonioz, seront accompagnées de Jean Zay, ministre de l’Education nationale, abattu par des miliciens près de Cusset et Pierre Brossolette, journaliste, résistant de la première heure.

Les femmes dans la guerre
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commentaires

C
Bonjour<br /> <br /> Pour le site Web, il est nécessaire d'utiliser l'identifiant : cvirlo et le mot de passe : cvirlo12 en raison d'attaques de spams provenant des Etats-Unis.<br /> <br /> Je vous serais reconnaissant de me faire savoir si vous souhaitiez un jour ou l'autre refaire une telle opération. <br /> <br /> Pensant que vous êtes en contact avec les différents responsables des Lycées et Collèges. Comme il ne reste plus beaucoup (Monsieur Favart - peut-être - Marie Jo Chombart de Lauwe,Christiane Méténier, secrétaire de mairie de Montaigut-en-Combraille qui informa ma grand mère du décès de son mari) de mémoire vive de cette période, je m'étais engagé auprès de mon père, Jean Virlogeux, qui l'a fait longtemps, en particulier avec Germaine Tillon; de continuer à témoigner.<br /> Je dispose des originaux de tous les documents qu'avait compilés mon père. Il ne faut pas oublier que lui aussi fit le voyage de la Caserne d'Antéroche, la Prison du 92 RI, Compiègne Royallieu, Neuengamme, Wolfsburg - Fallersleben (Kommando de travail Volkswagen), le mouroir de Wôbbelin après les marches à la mort.<br /> <br /> Un point cependant. Je découvre en lisant votre article qu'il existait une correspondance de Claude Virlogeux durant son transport à Ravensbrück. Autant que je le sache, mon père n'a jamais eu connaissance de ces courriers (dans sa documentation figure des billets qu'il adressa à ses grands parents et qui furent transmis par des Agents de la SNCF). Il n'en a en tout cas jamais parlé. Mais, je ne suis pas étonné, mes frères,ma sœur et moi avons vécu au milieux de nombreux secrets de famille. Et il n'y a rien de pire que les secrets de famille pour pourrir la vie des enfants.<br /> A l'occasion de la visite à Clermont, au début de cette année, nous avons évoqué avec Marie Jo Chombart de Lauwe et les historiens clermontois qui la recevaient, un travail sur les effets de la déportation sur ma génération (la troisième, celles des baby-boomers).<br /> <br /> En tous cas, je serais heureux de savoir qui possède ces lettres et comment les consulter.<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Claude Virlogeux-Juncker<br /> Journaliste - Médiateur numérique de territoires réels ou virtuels<br /> TERRITOIRES NUMERIQUES/DIGITAL TERRITORIES<br /> <br /> 13 rue de l'Hôtel de Ville<br /> 63200 Mozac<br /> <br /> 33 7 85 54 79 89<br /> <br /> <br /> cvirlo@gmail.com<br /> Skype : cvirlo<br /> Twitter : @cvirlo
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