Paysage de vallons verts, de murets de granit, de maisons de pierre à la maçonnerie remarquable : nous sommes dans l’Est de la Creuse, à 90 minutes de Riom.
Notre première étape nous a mené à Felletin, ville fondée autour d’un monastère à partir de 1112, à proximité de la Creuse. Une charmante guide nous a réunis dans le jardin qui occupe l’ancien cloître, avec ses haies de buis, son puits, ses rosiers. L’Eglise nous domine de son clocher carré, on distingue bien son choeur roman et sa nef gothique du XVème.
L’intérieur est un florilège de quasiment tous les styles possibles. Commençons par le choeur roman, ses boiseries XVIIème derrière lesquelles une fresque du XVèmè fait ressortir ses ocres pour évoquer Saint Martin. Le retable, oeuvre des frères Duhamel arbore une statue de Sainte Valérie (céphalophore) tenant sa tête dans ses mains jointes.
Le transept nord abrite une originale peinture murale, oeuvre des cartonniers locaux. La chapelle des lissiers offre une autre peinture de ce genre très théâtrale. Une statue de bois d’une rare Trinité est privée de sa colombe. Non loin, une autre fresque de Saint Martin partageant son manteau et un martyre de Saint Laurent ornent une chapelle puis un remarquable triptyque de la résurrection célèbre Madeleine. Une piéta de bois, un devant d’autel, de superbes statues de bois et une porte…
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Ce n’est pas la porte du paradis mais celle de l’escalier du clocher. Raide, étroit et oppressant, il mène à une étroite terrasse où le spectacle paie largement l’effort consenti.
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Quelques pas nous mènent ensuite à l’église du château qui abrite une exposition de tapisseries sous l’éclairage de haute fenêtres ornées de masques de verre de Henri Guérin.
Derrière l’autel dessiné par Le Corbusier, une tapisserie rouge de l’architecte : « les dés sont jetés ». Calder, Sonia Delaunay, Henri Guérin et surtout Michel Degand dont les oeuvres sobres rehaussées de reliefs sont un véritable régal pour l’oeil. Un lissier à la moustache conquérante nous parle de son métier et réalise une démonstration. Mais la présidente nous arrache à notre contemplation pour nous rappeler à des contingences alimentaires.
Le repas sera attristé par la nouvelle du décès de notre présidente d’honneur, Antoinette Ehrard.