L'Orchestre d'Auvergne nous a délégué en ce mardi deux violonistes (doit-on préciser qu'ils sont de qualité puisqu'issus de cette prestigieuse formation?). On connait l'Ange au sourire de Reims, nous avions hier le sourire d'Aurélie Chenille et le brio de Raphaël Bernardeau. Ces deux titulaires de pupitres de l'Orchestre régional ont endossé les habits d'agent de voyage et nous ont convié à un périple mondial "sans empreinte carbone".
Ce concert a été l'occasion d'une triple dédicace formulée par notre présidente, Françoise Fernandez :
- Tout d'abord en hommage à Marie-Josée Linou qui va nous quitter pour Marseille et laissera au Musée Mandet un trace forte et indélébile
- En second lieu au nouveau champion de France de Rugby, l'ASM
- Enfin une dédicace aux victimes des attentats récents et à leurs familles.
Aurélie Chenille assure la présentation du programme avec humour puis on attaque sur un thème hongrois nostalgique d'abord puis enlevé. Une étude-caprice de Wieniawski permet d'apprécier le volume "orchestral" du duo.
Un moment de musique Klezmer (nous rappelant un récent concert) issu des oeuvres d'Igudesman, violoniste et compositeur, venu récemment enchanter par sa fantaisie le 35ème anniversaire de l'Orchestre d'Auvergne en compagnie de son compère Joo. Le morceau a été créé pour le mariage de la soeur du compositeur.
Un coup d'avion nous amène en Argentine avec le même Igudesman pour le tango Tucuman y Calao.
Nous partons ensuite vers l'Irlande pour un "Irish Stew" enlevé.
Revenus près de la France, nous voyageons dans le temps avec la 1ère sonate pour deux violons de Jean Marie Leclair, typique du baroque avec trois mouvements allegro (!) dont le deuxième a des airs de bourrée auvergnate un peu lente.
Après avoir pris l'air du pays, nous allons faire des sauts de puce pour un nouveau tango d'Ingudesman, puis un air traditionnel klezmer avant de nous rendre dans une taverne de Killarney pour un autre traditionnel, irlandais cette fois.
La sonate pour deux violons de Prokofiev, composée en 1932 à Paris et créée à Moscou fait résonner ses plaintes et sa nostalgie. Elle précède une danse hongroise puis un air Klezmer.
Mais nous sommes restés cloués en Europe de l'Est! Il est grand temps de repartir à Buenos-Aires avec Carlos Gardel et un tango endiablé.
Le concert se terminera par un Morrison's Jig qui nous entraine dans un coin du côté de Galway ou de Sligo.
Pour reprendre une phrase prononcée à l'issue du concert, il y a bien une différence nette entre l'estimable 2CV et la Rolls. Et ce midi, nous avons roulé en Silver Shadow!