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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 09:36

Après avoir re-dynamisé le Musée Mandet et beaucoup oeuvré pour sa renommée, Marie-Josée Linou a pris l’an dernier les rênes du Musée Borely de Marseille. C’est donc tout naturellement qu’un contingent de 40 adhérents de l’association s’est installé dès potron-minet dans un confortable car à destination de la cité phocéenne.
Passés quelques embouteillages à l’arrivée et après un coup d’oeil furtif au célèbre Stade Vélodrome, nous voici à l’entrée du Château Borely. Passé le porche, une vaste esplanade nous sépare d’une bâtisse élégante du plus pur XVIIIème.
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

Le hall d’entrée est vaste, Marie-Josée Linou nous accueille depuis la volée d’escaliers majestueuse : Joie des arrivants et étonnement des personnels devant ces retrouvailles amicales.

Le Château Borély a été construit au XVIIIe siècle sur le domaine rural de Bonneveine, à la demande de Louis Borély (1692-1768), un riche négociant issu d’une famille implantée en Provence depuis cinq siècles.­­­­­­­­ ­ ­ ­ Au XVIIIe siècle, la famille Borély, d’origine ­Dauphinoise, tenait un rang enviable à Marseille. Comme les riches familles commerçantes de la ville, elle possédait de nombreux immeubles et hôtels. Mais plus que l'hôtel, c'est l'obsession de la "Bastide" qui habite l'âme marseillaise. Toute sa vie, Louis Borély nourrit le projet d'en construire une sur le domaine de Bonneveine. Plus qu’une bastide traditionnelle, il veut que son projet surpasse, par ses dimensions et son ordonnance, toutes celles du terroir (où elles se comptaient déjà par centaines) et soit reconnu comme un "vrai château".
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­Ainsi en 1767, de retour d'Egypte où il avait fait prospérer le négoce familial, il fait établir son projet. Il s’adresse alors à l'architecte J.-L. Clérisseau, dont le goût italianisant était célèbre dans toute l'Europe et apprécié jusqu'à la cour de Russie. L'élévation projetée fut modifiée à la française et allégée de sa surcharge décorative par l'architecte Comtadin Esprit Brun (1710- 1804). Ce dernier réalisa les travaux sous la surveillance du fils de Louis Borély, Louis-Joseph Denis (1731 - 1784) lettré et amateur d'art.
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Son fils confia la décoration intérieure au peintre Louis Chaix (1744 - 1811), originaire d'Aubagne, qu'il envoya, à ses frais, étudier et chercher des motifs en Italie. Chaix conçu une décoration fastueuse de trompe-l’œil et camaïeux, de vastes compositions à sujets mythologiques pour les plafonds, les murs, les dessus de portes, parmi les gypseries et les boiseries dorées. Ces décorations firent l'admiration d'illustres visiteurs comme Charles VI d'Espagne, la duchesse de Berry, Alfred de Vigny ou encore Eugène Scribe qui ont signé le  livre d'or  conservé au château.
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­Le château appartient maintenant à la Ville de Marseille et constitue un précieux témoignage de l'architecture du XVIIIe siècle en Provence. Le phénomène typiquement méridional de la "Bastide" a sans doute trouvé là son apogée. Le Château Borély est bien, conformément aux souhaits de Louis Borély, la plus vaste et la plus belle des bastides du terroir.
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La vocation de l’ancienne demeure de la famille Borély comme musée est ancienne. Elle a notamment abrité le musée d’archéologie de 1863 à 1989
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

Marie-Josée Linou va donc être notre guide au sein de ce musée dédié aux arts décoraitfs et au costume. L’exposition temporaire « Que je t’aime » allie les deux sujets, présentant des robes de grands couturiers en situation au lieu des céramiques, vaisselles et autres papiers peints.
Nous retrouverons avec bonheur des oeuvres de designers présents à Riom tels Ettore Sottsass, Gagnere, Hubert Le Gall (dont plusieurs miroirs ornent les murs).

Le Musée a été entièrement rénové pour l’événement « Capitale européenne de la culture » en 2013. Un mobilier muséographique moderne composé de tables métalliques imposantes et de plafond suspendus assortis donne une note moderne à ces pièces anciennes.

Nous découvrons de superbes céramiques de provenance diverses : Marseille, Moustiers, oeuvres originales de Théodore Beck mais également des collections d’objets asiatiques d’une grande finesse. Cloisonnés classique et cloisonnés de verre et toujours les décors muraux originaux, l’ensemble est de grande qualité la présentation claire. On se prend à rêver d’un Musée Mandet qui serait traité à l‘aune de celui-ci, ses collections n’ayant pas à rougir face à celle de Borely.

Après cette découverte des collections, celle du parc du même nom permet des vues sur le château, ses pièces d’eau, l’hippodrome voisin avec des échappées sur la Méditerranée.

Marie-Josée Linou, après nous avoir accueilli pour un café convivial, nous raccompagnera jusqu’au porche avec solennité. (photo)
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
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EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

Après avoir traversé Marseille, sa circulation «napolitaine » et certains quartiers sans charme, débarrassés de nos bagages, nous allons à la rencontre des guides qui vont nous achoppantes au coeur du vieux Marseille. Après la mairie et l’Hotel-Dieu transformé en hôtel 5*, nous commençons à grimper la montée des Accoules en direction du quartier du Panier. la déambulation au coeur du vieux Marseille, par des rues souvent fleuries par les riverains, nous amène jusqu’à la Vieille Charité. Le site, devenu centre culturel, est majestueux et le rythme des façades est somptueux, un dôme ovoïde domine la chapelle.

Nous réjouissons l’hôtel en longeant le Vieux Port.
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

Dès le début de matinée, nous reprenons le quai du Vieux Port pour rejoindre le fort Saint-Jean et ses blocs de calcaire rosé puis le MUCEM et ses fameuses résilles, posé majestueusement sur l’eau.
La visite guidée nous fera découvrir l’exposition dédiée à la Connectivité entre les ports de Méditerranée. Venise, Istanbul, Gênes, Le Carre, Alger, Séville se succèdent comme pôles économiques dominant au fil des évolutions des grands axes commerciaux.
Quelques objets, tableaux, sculptures très bien choisis viennent illustrer cette démarche.

Le toit du MUCEM, les passerelles, les échappées sur la rade et le Frioul, les poteaux aux formes végétales, sont de multiples sujets d’étonnement.

L’exposition sur l’agriculture méditerranéenne est plus décevante, le Musée d’Auvergne est largement aussi documenté et plus riche d’objets exposés. Quant à l’exposition sur le roman-photo , elle peine à susciter l’intérêt mais peut permettre de rire. On voit mal quel est le rapport entre ce musée ce genre de sujet.
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
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EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

Autre moment mémorable, nous avons emprunté le Ferry-boat (sans Escartefigue mais solaire!) pour traverser le port et rejoindre le Bar de la Marine où nous avons déjeuné avec l’ombre tutélaire de Pagnol au-dessus de nous.
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD

L’après-midi nous a permis de tester le vent de profiter de ses charmes dans la rade de Marseille et autour du Frioul. Nous nous sommes ensuite répandus en actions de grâce à la Major pour avoir survécu à l’expérience précédente.

Un voyage de retour sans encombre nous a acheminés vers une nuit raccourcie par le changement d’heure, le dimanche fut mou….
 

EXPEDITION VERS LES TERRES DU SUD
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