Ce voyage, nous l'avons concocté, organisé, souhaité et il nous a réservé quelques surprises et beaucoup de découvertes.
Le premier épisode s'est tenu le 15 mars, le second, dû à l'engouement suscité chez nos adhérents, s'est tenu le 24 mai .
Le 15 mars fut une aventure dès le départ. Retard de certains, incompréhensions, aléas des travaux sur l'itinéraire, nous avaient valu un retard important, nous privant d'un temps de visite du site Le Corbusier. Le second avis été inversé afin d'éviter les aléas, qui sont pourtant intervenus pour obliger le deuxième groupe à une randonnée imprévue.
Par contre, les invariants sont venus nous rassurer :
- Personnel du site de Firminy tout juste aimable dans le meilleur des cas, prestation minimaliste des visites des immeubles par des guides soucieuses de leur pré carré. On se croit à certains moments dans un tableau de Magritte : ceci est une table, cela est un lit....On regrette que Jean-Paul Dupuy ait été interdit de paroles en ces lieux où sa connaissance du sujet aurait permis de dépasser les apparences.
- Repas de midi pantagruélique.
- Personnel du Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne sympathique et ouvert.
Le site Le Corbusier est l'ensemble le plus complet de l'oeuvre de l'architecte, il regroupe une Maison de la Culture, un stade et une église.
A l'écart se trouve un immeuble d'habitation typique de Le Corbusier.
la Maison de la Culture offre sa façade linéaire rythmée de bandes colorées, des pignons trapézoïdaux d'une grande élégance, entaillés de figures moulées au sein du béton. A l'intérieur, des mobiliers signés du maître, des plafonds qui semblent bas mais sont conformes au modulor. Jean-Paul Dupuy y fait la présentation du site.
A l'extérieur, le stade où s'entraînent des rugbymen, est bordé d'un côté par des tribunes d'un grande élégance que surplombe l'église et de l'autre par la Maison de la Culture desservie par de superbes escaliers.
L'église offre de l'extérieur un aspect très bunkerisant, massif et fermé.
L'intérieur est beaucoup plus "riant" grâce à de nombreux éléments colorés et surtout à ces géniales percées dans le béton qui figurent un ciel étoilé.
La visite se poursuit, après un court transfert par la barre d'habitations. La façade est ornées de moulages en creux dont, bien sûr, des modulors. Rythmée par les balcons et les taches de couleur, elle est aujourd'hui représentative de ce que nous en sommes venus à abhorrer, et pourtant... L'accès se fait grâce à un grand hall unique desservi par des ascenseurs rapides qui permettent d'accéder à des "rues", espaces communs qui occupent toute la longueur et sont des points de rencontre. Trois étages d'appartements sont desservis par ces coursives grâce à un subtil jeu de duplex imbriqués les uns aux autres.
Les appartements duplex sont d'une grande sobriété mais étaient révolutionnaires pour l'époque car meublés, y compris la cuisine avec son meuble mobile. La lumière est omniprésente, même en une journée plutôt grise grâce à de larges baies (devenus des gouffres à calories).
Notons bien sûr la présence de l'école au dernier étage, la terrasse faisant office de cour de récréation.
Après un repas rapide mais pantagruélique, nous vous rendons au Musée d'Art Moderne de Saint Etienne afin de profiter de l'exposition "24h. de la vie d'une femme".
C'est dans ce genre de circonstance que l'on apprécie la présence d'un véritable pédagogue de l'art pour décrypter certaines oeuvres, expliquer les carrières d'artistes, imager d'anecdotes. Merci jean-Paul de cette prestation. Merci de nous avoir tenus en haleine pendant 5 minutes devant les bûches et les briques!
Les premières salles justifie pleinement le titre de l'expo, cette justification s'estompe au fil des salles suivantes même si l'intérêt des oeuvres présentées est toujours grand : parmi les jeunes découvertes exposées on compte Carpeaux, Rodin, Picasso, Léger, Hentaï, Delaunay....
Le premier groupe a permis de découvrir quelques merveilles de design dans un temps hélas trop court avant de retrouver le car qui nous ramène confortablement à Riom.