Exposition temporaire « ONDULATIONS » au musée Mandet
En ce vendredi 22 novembre, l’exposition ONDULATIONS, réunissant de nombreuses oeuvres de Marie Ducaté a été inaugurée par nos édiles.
Tout d’abord, la personnalité de l’artiste, toute en lumière et en sourire a été au centre de toutes les attentions. Cette artiste au multiples talents réalise ou fait réaliser ses oeuvres par des artisans d’art.
Céramiques, peintures sur calques, transfert sur tissu froissé, verre soufflé, pâte de verre, tapis … la gamme est large et le choix scénographique de Pascale Triol a été de répartir les oeuvres dans les salles du musée Mandet et de ne pas se cantonner aux salles habituelles dédiées aux expositions temporaires.
Les oeuvres exposées se fondent au sein des collections, obligent à les traverser et les égaient.
Ainsi, un vaisselier retrouve sa fonction pour abriter des céramiques aux tons sourds et métalliques. Un tapis aux influences matis siennes trône dans le salon d’honneur, surveillé par un vase en verre gravé (technique du « Graal ») magnifique dans la lumière.
La vitrine de la salle dédiée aux céramiques contemporaines est un florilège des propositions de Marie Ducaté : céramique, verre soufflé et gravé, tissus froissés et calques aquarellés voisinent avec un « patin ottoman » en amarante incrustée de nacre. En face, deux grands pans de tissu froissé aux couleurs douces est le fruit d'une collaboration avec un artisan.
La salle des peintures XVIIème et XVIIIème proposent des verres soufflés ou pâtes verre coulées selon le procédé de la cire perdue, le tout reposant sur des « tapis volants » aux côtés rehaussés de fixés sur verre que la lumière du jour met en valeur.
D’ordinaire assez chargée d’oeuvres, la salle d’exposition temporaire est pour cette fois presque vide. L’entrée offre des bas-relief oniriques en céramique et, posées sur une console créée par l’artiste, une série d’opalines de grande volée. On découvre alors la grande salle simplement ornée d’une série de calques aquarellés et, au centre, une magnifique « chandelle » de tissus peint d'oiseaux pendant du plafond.
Sur la mezzanine, on découvre d’autres verres dont un somptueux rose-rouge et, au fond, magnifié par le noir, le vase « Danse des Homards » dont le musée vient de faire l’acquisition avec la participation de notre association. Ce vase est gravé par la technique dite « à la roue » qui semble être d’une grande difficulté. Ajoutons à ces oeuvres de poids la légèreté des aquarelles toutes en nuance …
Dans la salle des vestiges, des faïences reprennent des éléments de chapiteaux d’Autun et des morceaux de vitraux en grisaille qui sont magnifiés par l’éclairage.
La dame du Fayoum est revenue! Marie Ducaté, qui sait être espiègle, a en effet installé une dame du Fayoum peinte sur calque froissé dans la salle des Antiquités.
Dans les salles médiévales, au coin de l’escalier, on note un vase en pâte de verre dont il faut apprécier les transparences délicates.
Après avoir gravi deux étages, les salles Renaissance nous offrent des céramiques blanches inspirées de l’oeuvre d’Erik Satie, Upsud, ou d’Alice aux Pays des merveilles. Figurines délicates et oniriques.
Le salon XVIIIème nous offre un Obéron et Titania de la même veine. Au détour d’un couloir, il faut s'arrêter devant trois aquarelles discrètes et poétiques figurant des fleurs avant de retrouver une verre gravé à la roue dont le crocodile est un sommet de maîtrise de l’artisan.
Nous avons la chance de pouvoir profiter de cette exposition jusqu’au 17 mai, venez nombreux…