En ce mardi après-midi, nous étions une vingtaine, réunis pour une visite de l’exposition sur les Arts de l’Islam au MARQ. L’accueil y était assuré par le président de l’AMA.
Séparés en deux groupes, nous avons suivi Françoise Fernandez vers les tableaux d’histoire du deuxième étage alors que l’autre moitié de l’effectif découvrait l’expo thématique sousla conduite de Luce Genévrier, vice-présidente de l’AMA.
La défense des Gaules fut le sujet central du parcours suivi par Françoise Fernandez. Ces gaulois nus défiant l’adversaire ont suscité son enthousiasme au point de lui suggérer des comparaisons rugbystiques (le HAKA des Blacks). Quant à leur chef, son allure semble plus christique que guerrière. Que dire de ces femmes qui tendent leurs enfants vers les guerriers pour les galvaniser?
La statue du gaulois, oeuvre de Bartholdi et ornement de la place de Jaude nous a montré tous ses détails et sa richesse. Pour mon compte, mon coup de coeur va à cet équivalent d’une première page de Gala en bronze : Jeanne d’Arc, brandissant fièrement un étendard, tient de sa main libre celle de Vercingétorix que l’on croyait mort dans une ergastule romaine.
De superbes bronzes de Vercingetorix (ou du moins d’un guerrier gaulois fantasmé) occupent de petites vitrines.
On connait la verve de Françoise, elle nous a tenu en haleine pendant une heure qui a paru courte.
Après échange des guides, nous découvrons l’exposition des Arts de l’Islam, maillon de la chaîne d’expositions dans 18 musées de province. Le principe est de mêler les oeuvres envoyées par le Louvre et celles du fond de chaque musée.
Ici, le fond local est assez riche et le général Desaix a ramené d’Egypte un étendard en soie rebrodé d’or et une masse d’armes d’apparat. Les tapis sont également locaux et au nombre de trois. Un lion en cristal de roche vient d’Albepierre. Enfin un superbe olifant en ivoire sculpté provient de le cathédrale de Clermont).
On note un repose pied aux motifs géométriques ainsi qu’une aiguière en forme d’oiseau qui met en exergue le talent des potiers.
La pièce la plus remarquable est, à mon sens, une page enluminée montrant l’Hégire et plus particulièrement l‘épisode des abeilles.
Enfin, une oeuvre textile de Funsun Onur est un exemple d’art contemporain.
Pour ce qui est de l’ambiance, il faut se contenter d’une diapositive de Sainte-Sophie et d’un diaporama assez court sur l’architecture des grands lieux de l’Islam.
Malgré les louanges nuancées de Télérama, on ressort de cette salle avec un sentiment de frustration. Le faible nombre d’éléments présentés, le caractère récent et relativement banal des tapis ne suscitent qu’un intérêt moyen. Luce Génévrier, toujours disponible et fidèle aux AMR a mené cette visite.