Sortie automnale à,Saint-Etienne

L'automne avait un peu éclairci nos rangs, grippes, événements familiaux, panne de réveil...

Nous ne sommes donc que 32 pour rejoindre saint Etienne.

Après un parcours sans problème, nous découvrons le Musée de la Mine, sur le site du puits Couriot.

Si l"extraction de houille remonte ici au 13éme siècle, c'est une installation de 1919 descendant à 700m que nous visitons, enfin, sa réplique. Nous aurons parcouru auparavant la salle des pendus et ses 1100 chaînes, vestiaire classique des mines ou une soufflerie permettait de sécher les vêtements, la salle de douche où l'eau à 40° permettait un décrassage efficace, la salle des lampes avec ses batteries de chargeurs et ses tableaux numérotés permettant de recenser les présents. Nous voici au pied du chevalement devant les ascenseurs, cages rudimentaires où s'entassaient 35 mineurs. Leurs conditions de descentes étaient pour le moins inconfortables mais que penser de celles des chevaux, pendus verticalement à la paroi inférieure?

Notre ascenseur est exigu, il offre une simulation douce de la vraie descente mais nous dépose 7 m plus bas dans une galerie reconstituée. Le sol y est irrégulier, les rails des wagonnets et leurs aiguillages forcent à une attention soutenue. Nous allons parcourir plusieurs types de galeries dont l'étaiement varie du boisage aux vérins mobiles. Des silhouettes de mineurs mettent les activités en scène mais il faut se figurer tout cela avec la poussière qui limite la visibilité, les chaînes traînantes, le bruit intense...on comprend mieux les grèves, le traitement social amélioré

Nous ressortons de ce musée avec un sentiment d'oppression, de gêne et d'admiration à la fois.

Heureusement nous allons nous ressourcer rapidement au restaurant l'Escargot d'Or. Le repas chaleureux et agréable nous fait retrouver l'optimisme!

C'est ensuite le musée d'1Art et d'Industrie que nous allons visiter. Il se compose de trois parties consacrées aux industries qui ont fait la renommée de Saint-Etienne : les armes, les cycles et les rubans.

Ces trois secteurs sont liés entre eux! La compétence dans le domaine des armes permet de maitriser l'art des tubes pour le vélo, quant aux rubans, ils supportent les médailles des sportifs et des militaires, forment des bretelles de fusils, des baudriers d'escalade...

La très belle section des armes nous fait traverser leur histoire avec armures, armes d'hast, arbalètes, bouches à feu diverses, mousquets ornementés. Viennent ensuite les armes de chasse et de guerre plus modernes que certains ont manipulées pendant leur service militaire.

Le celebre fusil IDEAL rappelle le catalogue MANUFRANCE à beaucoup.

Nous sommes quelques uns à apprécier tout particulièrement les cycles. Leur exposition va du vélocipède en bois au vélo de contre la montre en carbone mais fait surtout honneur aux productions locales. Auto-moto, Vitus, Mercier...

Nous apprécions le vélo de contre la montre de ce bon Poupou et la triplette (pas de Belleville)

Une transition évoque la relation entre l'industrie et la beauté. En sont exemple un magnifique clavecin dont le décor imite la laque par un procédé resté mystérieux, un superbe cabinet en marquetterie, un vase de Sèvres remarquable. Ces éléments étaient de sources d'inspiration pour le décors des armes ou des rubans.

Nous terminons par la section des rubans, activité plus méconnue de Saint-Etienne. Du ruban décoratif de sous-vêtement au bandage sportif, la gamme est vaste de ces produits d'une industrie encore existante.

Les machines de productions sont de véritables monuments, installées chez les artisans, elle nécessitaient des pièces hautes de plafond et bien éclairées. La complexité des fils interroge et que dire des machines jacquard et de leur système  à cartons perforés, ancêtres de l'ordinateur?

Le retour à Riom fut calme, très calme et nous arrivâmes à l'heure dite!