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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 07:55

L’AMA nous accueillait en ce samedi après-midi gris en la personne de Luce Génévrier, vice-présidente, rejointe bientôt par Michel Ganne président de l’AMA. Les 16 membres présents ont pu ainsi bénéficier d’un commentaire de Luce Génévrier sur l’œuvre de Prosper Marilhat, « Paysage au soleil couchant », plus connue sous le nom « les bords du Nil ».

 

Prosper Marilhat, auvergnat bon teint d’origine thiernoise, né à Vertaizon en 1811, issu d’une famille de couteliers a très vite quitté le costume du commis voyageur pour la blouse du peintre, il ramenait en effet de ses périples plus de dessins que de commandes de couteaux.

 

« Monté » à Paris à l’âge de 20 ans, il étudie la peinture, peaufinant des talents de dessinateur marqués. Les amis de Marilhat s’appellent T. Gauthier, P. Mérimée, C. Corot. Dans le milieu, on le surnomme « Précis ». Cela lui vaut de partir pour l’Egypte à l’occasion d’une expédition botanique montée par le baron Von Hugel.

 

Il lâche rapidement l’expédition pour voler de ses propres ailes, vivant de portraits et de décors de théâtre (théâtre d’Alexandrie). Il met à profit ce séjour d’un an et demi pour exécuter de nombreux dessins qui seront la matière à de futurs tableaux d’atelier qui connaîtront le succès, l’orientalisme étant un thème apprécié à l’époque.

 

Marilhat-Nil.jpg

 

L’œuvre commentée aujourd’hui, exécutée vers 1840, baigne dans l’atmosphère sereine d’un coucher de soleil se reflétant dans les eaux du Nil, découpant la silhouette d’une mosquée à contre-jour. Un homme accroupi admire ce paysage en fumant un narguilé, la rêverie est partout. La végétation est, avec la lumière, la vraie vedette de cette œuvre où palmiers, bananiers, feuillus majestueux et plantes fleuries sur le sol assurent le décor, soulignant un cadre intérieur au tableau. Cette œuvre a été acquise par le musée en 1974.

 

Marilhat rentre en France et s’installe à Paris où son œuvre connaît le succès. Il mourra en 1847 à Paris, ne devant sa subsistance qu’à une bourse obtenue par ses amis. Il laisse une œuvre fournie dont une bonne part est conservée en Auvergne (musée de Thiers et de Riom). Nous aurons l’occasion de découvrir ensuite un buste et un portrait de Marilhat (qui portait beau !) ainsi que des œuvres plus petites : « Caravane », « Bacchanale », « Entrée du Bosphore".

 

Merci à nos hôtes de leur accueil et de leur disponibilité. Nous ne manquerons pas de leur rendre la pareille lors d'une exposition au musée Mandet....nous pourrons peut-être rêver ensemble d'une exposition Marilhat sur la base des fonds auvergnats.

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