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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 07:11

Visite au MUPOP de Montluçon

La musique populaire ! Candide n’aurait pas imaginé que l’on pût la mettre en musée comme on la met en boîte (à musique, évidemment !). Et pourtant, le MUPOP est effectivement une gigantesque boîte à musiques (au pluriel !). A instruments, d’abord, puis qu’il recèle et offre aux regards des visiteurs une très large collection d’instruments à cordes, à vent ou à percussion, mais aussi boîte à musiques sorties de la nuit des temps… enfin, depuis que l’on a pu les enregistrer. Egalement des chants anciens, susurrés à l’oreille de nourrissons ou lancés bien fort dans le vent des moissons.

La muséographie est remarquable, et les audio guides fournis à l’accueil permettent de joindre à la demande le son à l’image… De plus, quelques prestations de fanfares ou d’orchestres qui ont ramené Candide à ses années de jeunesse complètent admirablement ce panorama de l’art musicale populaire, malheureusement parcouru un peu rapidement à cause des contraintes horaires.

Sortie du 12 avril à Montluçon

L’exposition de Marie-France Bernot à l’espace culturel La Pléiade de Commentry

Lorsqu’il est arrivé sur le pas de porte de la salle d’exposition, Candide a marqué un temps d’arrêt. Il lui semblait que la luminosité naturelle venant du dehors était presque totalement absorbée par les tableaux suspendus aux cimaises. Autrement dit, qu’il n’y aurait pas grand-chose à voir.

Curieux, il s’approcha d’une première œuvre, et prit son temps pour en scruter les ombres. Alors, ses yeux s’y accoutumant, il découvrit la finesse de détails ne s’en détachant que mieux. Car des lueurs s’en échappaient par endroits, et dans ces contrastes, ces jeux d’ombres et de lumières, il réalisa que les noirs (en vérité peu nombreux) étaient tout à la fois des structures porteuses et des détails indispensables à la création.

Ainsi, dans « Maman », tableau cher à l’artiste qui montre les mains de sa mère en appui sur les barreaux de la prison qu’est sa maladie, la nuit de l’oubli recouvre progressivement l’éclat d’un soleil devenant noir, et aussi les flammes et la chaleur de la vie. Les mains – de tous les âges - sont d’ailleurs un thème parmi les favoris de Marie-France Bernot, qu’elle insère comme autant de pierres précieuses par le savant usage de produits aussi divers qu’originaux, allant du vin et de l’œuf à la feuille d’or, celle-ci quasiment omniprésente. Candide a relevé là sa familiarisation à l’iconographie dans un atelier lyonnais, bien que l’artiste se défende vivement de nommer ses œuvres des icônes, qui n’en suivent effectivement pas les canons.

D’ailleurs, elle ne se revendique d’aucune école. Pas plus impressionniste qu’abstraite. Elle se dit et se veut libre. Totalement. Elle s’inspire de techniques ancestrales, soit, mais cette liberté revendiquée l’entraîne aussitôt sur des chemins qu’elle découvre et qui s’ouvrent à son passage au fil de son travail, dans le temps ou sur un tableau, pour son plus grand bonheur, et celui de ses visiteurs.

Alors, entièrement d’accord, ce n’est pas de l’impressionnisme, mais Candide n’en a pas moins été… fortement impressionné !

Sortie du 12 avril à Montluçon
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