Les amis des Musées en Margeride

En ce 1er juillet, la météo avait décidé de nous être favorable et c’est sous un ciel bleu que nous avons pris la route pour la Margeride.

La première étape s’est faite au château la Baume sur la commune de Prinsuéjouls, c’est à dire au milieu de rien!

Les seuls voisins sont les vaches Aubrac qui ruminent tranquillement.

Située à 1150 m d’altitude, la bâtisse est imposante et austère, construite avec le matériaux local, le granit, celui là même qui affleure dans les champs.

Nous sommes accueillis par les propriétaires, M. et Mme de Las Cazes, lesquels ont abandonné la tonte des pelouses pour nous recevoir fort aimablement. On ressent ici à la fois la charge inhérente à l’entretien de ce mastodonte et la vie certainement sans afféterie des occupants.

Après des explication sur la construction du château, effectuée entre le XVIIème et le XVIIIème, avec un style plus élaboré pour la deuxième partie (assemblage fins, toits à la Mansart…), M. de Las Cazes nous guide avec précision et humour au travers des salles qui réservent toutes d’agréables surprises: plafonds peints, tableaux, verdures de Felletin, mobilier, chaise à porteur…une visite sur le site du château donnera une idée de ce qui a réjoui nos yeux. La grande personnalité du lieu aura été César de Grolée, celui qui a donné au château, et au domaine régi, son influence et sa grandeur.

https://www.chateaudelabaume.org

Après avoir détendu nos jambes par un petit tour du parc, nous voilà repartis en direction du Mont Mouchet.

Un pique-nique est organisé au Malzieu, au bord de la rivière, sur le champ de foire à l’ombre des tilleuls. Nous prendrons alors la route empruntée par les troupes allemandes pour atteindre le Mont Mouchet par le flanc sud.

Notre présidente vénérée va nous tenir en haleine pendant tout l’après-midi, nous narrant avec force détails le rassemblement des maquis puis les attaques allemandes, les massacres et les incendies. L’arrêt à Clavières est des plus émouvants, le maire « disparu », les jeunes de Laroquebrou massacrés …

En pleine forêt, le monument des enfants de troupe est lui aussi une preuve de la sauvagerie de la Wehrmacht.

Nous voici dans la clairière, heureusement plus agréable que lors de notre dernière visite par 3°C avec flocons devant un musée fermé. Cette fois, le soleil magnifie le monument, les ruines de la maison forestière et le jardin du souvenir.

Le musée frappe par la simplicité et la clarté de sa muséographie (je vous en prie madame la Présidente, c’est normal!) les artefacts, les affiches et les documents, les maquettes, la video offrent au visiteur les moyens d’une totale compréhension. Si vous y ajoutez les explications de Françoise Fernandez….

Avec une ponctualité remarquable, nous serons de retour après une route confortable à 19h00 à la gare de Riom, lieu inévitable de départ et d’arrivée de nos sorties.