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A peine sortis de la cérémonie d'au revoir au Marie-Josée Linou, nous voici réunis en cette fin d'après-midi pour la visite de l'exposition temporaire du Musée Sahut : "Signes de pierre de toile et de papier".

Nous sommes accueillis et guidés par Chloé Raymond, adjointe de conservation, en charge des collections du Musée. 

L'exposition regroupe les oeuvres de quatre artistes :

Istvan Peto, peintre et graveur hongrois utilise une abstraction évocatrice des formes : Herbes, fleurs, figures dansantes. Il affirme qu'il travaille selon une méthode en "pyramide", chaque couche de peinture enlevant une liberté pour la suivante.

José San Martin, graveur et peintre, a beaucoup utilisé le thème de la tauromachie, relevant de couleurs vives ses gravures en noir et blanc.

Un coup de coeur pour ses peintures réutilisant des écrits anciens.

Alain Cardenas-Castro, plasticien, a réalisé une peinture murale in situ au Musée de l'Homme. Avec le rouge cadmium et le vert Véronèse, il crée sa grammaire personnelle où la mandore est déclinée, le carré magique redécouvert, et un graphisme  en arabesque sont omniprésents.

Le "local" de l'tape, issu de l'Ecole de Volvic, graveur sur pierre, joue l'ombre et la lumière avec ses calligraphies légères et élégantes, il exploite à fond les capacités de notre pierre locale.

Nous aurons entretemps redécouvert la collection des hilarantes gravures d'Honoré Daumier et de Grévin et la collection SAHUT qui mérite une visite séparée à elle seule.

Il nous restait à nous souhaiter de bonnes vacances.

Dès potron-minet, nous nous somme retrouvés une trentaine pour prendre la route de la Haute-Marche sous un ciel gris et menaçant. Le car nous dépose à Chambon sur Voueize pour y profiter d'un café sympathique et de l'accueil du plus jeune portier de France (environ 18 mois).

Face à nous se dresse, au fond de cette vallée, la silhouette impressionnante de l'Eglise de Chambon, vaisseau surmonté d'un clocher porche et d'un clocher classique (hormis qu'il est décalé de la croisée de transept). Le roman limousin est de mise avec en particulier la présence du "boudin limousin" sur une baie d'abside.

Dès l'entrée, une crucifixion XIXème (Bazin)  initialement destinée au tribunal et donnée à l'église qui présentait l'avantage d'en accepter les dimensions.

Le choeur révèle quelques trésors comme ce fragment de fresque (St Georges et le dragon), un ensemble de stalles aux miséricordes sculptées de feuilles d'acanthe ou de visages, des balustrades ouvragées, le tout dans un chêne clair.

L'autel est réalisé en pierre de Volvic dans un esprit très XIXème.

Le transept gauche recèle un ensemble baroque élégant avec colonnes torsadées et ouvragées alors que dans l'abside on trouve des reliquaires dont celui de Ste Valérie. On remarque plus loin une Piéta et une Vierge de déploration en bois polychrome.

Nous quittons Chambon par de petites routes, domptées par un chauffeur émérite, pour rejoindre le site des Pierres Jaumâtres. Ce site boisé dissimule des blocs granitiques aux formes étranges où chacun peu trouver ce que son imagination lui inspire. C'est l'occasion d'une agréable mini-randonnée et bien sûr celle de l'inévitable photo de groupe!

Une évocation impromptue de Marianne est même organisée en l'honneur de notre estimable présidente.

Après un excellent repas pris à Boussac, nous sommes conviés à visiter le château qui domine la vallée de la Petite Creuse et la route de Guéret. Acquis il y a plus de 50 ans dans un état déplorable par une famille de collectionneurs, le château recèle une foule de trésors exposés au fil des salles: tapisseries d'Aubusson, tableaux, meubles de toutes époques, objets des plus divers et bien sûr, une copie de la tapisserie de la Dame à la Licorne, orgueil des lieux vendu par la Ville pour financer le champ de foire et qui a servi de tapis de sol pour le garage des sous-préfets.

On remarque la salle à manger et la chambre de George Sand.

On imagine le travail qu'a représenté la transformation d'une ruine pillée en ce lieu muséal mais également d'habitation pour les propriétaires.

Un exposition de tapisseries d'après des cartons du père Robert, protégé de Lurçat, suscite des avis divers.

Enfin, une déambulation dans les rues du Bourg nous permettra d'en découvrir quelques aspects remarquables dont la maison aux tourelles et surtout la petite église qui renferme quelques peintures murales que l'enduit de ciment a épargné, dont un plafond aux évangélistes  qui semble présenter quelques erreurs.

Un joli tondo renaissance italienne, une piéta entourée de boiseries atteint le regard.

Il nous reste à regagner Riom sous la pluie ....

Nous savions que cette exposition était organisée sur la durée, à cheval sur deux ans, basée sur le collections permanentes du musée, tout cela dans une atmosphère de contraintes budgétaires.

C'est donc avec la crainte de d'une prestation a minima que nous avons assisté à cette présentation.

Dès l'entrée, la boutique est passée en mode chevalerie, écus et épées s'affichent pour le plaisir des enfants. On traverse le salon d'honneur, on passe devant le livre d'or et on est saisi par un phénomène spatio-temporel : armures, glaives; épées, heaumes et gantelets sont présentés dans des vitrines à l'éclairage soigné, les époques sont traversées sans problème, de la voiture de Batman au couteau en silex.

Nous prendrons le temps d'une visite approfondie pour vous commenter plus avant le détail de l'exposition. Pour ma part, j'ai un coup de coeur, comme d'habitude, pour la petite salle de la mezzanine ou se côtoient les épées de cinéma et tout particulièrement celle de Kaamelot qui vient ajouter sa pointe d'humour.

La cour intérieure est baignée de soleil, les officiels sont venus nombreux présider à ce vernissage. Une atmosphère particulière se dégage de cette cérémonie qui est la dernière que Marie-Josée Linou organise à Riom, son départ pour Marseille étant imminent.

Les allocutions furent brèves et synthétiques, on en remercie les orateurs.

Une oreille attentive a été prêtée au Président de Riom Limagne Volcans, M. Frédéric Bonnichon dont les propos nous ont fait espérer le maintien des musées dans la ComCo (ou plutôt Com Agg??). M. Jean Pierre Boisset puis Marie-Josée Linou ont pris la parole pour remercier les personnels et intervenants de la qualité de leur travail avec une mention particulière pour Jean-Marc Rollin, deus ex machina des expos à Mandet qui a pris récemment sa retraite et dont l'ultime ouvrage a été de traduire la scénographie de Rémi Bourdier.

La caution scientifique a été apportée avec humour par les deux commissaires de l’exposition sont Nicolas Baptiste ,  Doctorant à l’université de Savoie , chargé de projet au château de Morges ( Suisse) et Soline Anthore Baptiste , doctorante à l’université de Grenoble , co tutelle université Ca’Foscari de Venise. qui nous ont assurés que bien d'autres trésors que la "salade secrète" figuraient à l'inventaire de Mandet. Venez découvrir cette fameuse salade sans tarder.

La très timide Malou ZRYD nous a exposé brièvement les principes de son travail de plasticienne, spécialiste des tissus, disons, armés, lesquels sont exposés dans la petite salle de l'orfèvrerie design.

Le dernier mot est revenu à  Mme Brigitte Liabeuf conseillère musées à la DRAC pour un vibrant plaidoyer pour l'action de Marie-Josée Linou et pour définir un panel des qualités souhaitées pour son successeur. On aurait presque souhaité que Jeanne la Pucelle écrive à nouveau aux édiles riomois pour leur demander de soutenir encore et encore leurs musées.

A l'issue de ce discours, Marie-Josée Linou a reçu une ovation de rock-star qui a mis à mal sa discrétion naturelle. C'est donc avec un enthousiasme chevaleresque que l'assistance a assailli le buffet (de fort bonne qualité ma foi!).

La Montagne a consacré une plaine page de son cahier central à une interview de Marie-Josée Linou, dont vous trouverez ci-dessous la copie.

 A l’occasion du départ de Marie-Josée Linou,

conservateur en chef du patrimoine, directrice des musées de Riom, Limagne et Volcans, qui prendra la responsabilité des musées des arts décoratifs et de la mode de la ville de Marseille, à partir du 1^er septembre 2017

Et de

Jean -Marc Rollin, régisseur technique des musées de Riom, Limagne et Volcans

Les Amis des Musées de Riom ont le plaisir de vous inviter à un apéritif amical

Le mardi 4 juillet à 18h au Musée Mandet

Merci de confirmer votre présence au plus tard le 27 juin

à l’adresse mail suivante : musee.mandet@rlv.eu

Ou en téléphonant au 04 73 38 18 53

Si vous souhaitez vous associer à un cadeau collectif vous pouvez éventuellement le faire par l’intermédiaire du lien ci-dessous.

Sihttps://www.lepotcommun.fr/pot/d4i4hpcm

Pour le bureau des Amis des Musées de Riom,

La Présidente , Françoise Fernandez ,