Dans la fraîcheur du petit matin du 27 septembre (plus sombre que blême) les courageux inscrits à cette sortie se sont installés dans le car pour rejoindre Rodez. Nous attendions depuis quelques mois de pouvoir découvrir le musée dédié à Pierre Soulages en bénéficiant du commentaire de Jean-Paul Dupuy dont on connait la passion pour ce peintre.
Le musée est construit en bordure de la butte de Rodez, dominant la plaine, sa couleur rouille, ses parallélépipèdes d’acier Corten ont modifié le paysage pour le visiteur qui arrive à Rodez. L’ancien foirail est devenu une superbe promenade arborée qui rejoint la cathédrale et la vieille ville.
Le groupe se divise, qui visite le musée, qui la cathédrale, afin de pouvoir bénéficier confortablement de la déambulation au milieu des oeuvres.
Les cimaises, les sols sont en acier, les éclairages très étudiés, l’accrochage ayant été dirigé par Pierre Soulages lui-même. Nous allons découvrir les oeuvres de la donation Soulages : l’ensemble de l’exposition provient d'un don de l’artiste afin de retracer son parcours. On y trouve la totalité de l’oeuvre imprimé accompagné de cuivres et de matrices, de nombreuses peintures sur papier, trois sculptures issues de matrices d’estampes, des huiles, les maquettes des vitraux de Conques…
La lumière naturelle est absente des premières salles consacrées aux oeuvres de jeunesse et aux estampes. Il en est de même pour les peintures sur papier.
Elle viendra ensuite sublimer les oeuvres monumentales de l’outre-noir, filtrée par un rideau léger en ce matin de grand ciel bleu. Pour nous, la lumière vient surtout des commentaires de notre mentor qui sait faire passer son admiration pour l’artiste par un langage simple mais sans concession.
L’un sera « scotché » devant une huile, l’une hypnotisée par une estampe, tous serons impressionnés par l’ambiance de ce musée à la fois intime et monumental.
Tous serons déçus par les photos prises car elles ne rendent pas compte de la richesse des oeuvres, des reliefs, des reflets, des couleurs ressenties. Seule une nouvelle visite peut restituer ce moment exceptionnel.
Un bref détour par la cathédrale de Rodez nous fera admirer les vitraux figuratifs de Stéphane Belzère, le retable du Saint Sépulcre ou une très belle Annonciation.
Après un déjeuner agréable, nous prendrons la route sinueuse de Conques. Jean-Paul Dupuy nous y commentera le célèbre tympan qui surmonte le porche avant de nous évoquer les vitraux de Pierre Soulages dont l’apparente simplicité cache une recherche très aboutie sur la lumière.
Là encore, les photos ne sauront rendre la réalité du spectacle offert, même si, en cet après-midi ensoleillé, les nuances colorées n’apparaissent pas évidentes.
Divine (?) surprise, l’autel est surmonté d’un reliquaire signé…Goudji, clin d’oeil amical au musée Mandet.
Il sera temps de prendre le long et sinueux chemin du retour, admirant spontanément le puy Griou ou la vallée d'Allanche sur les objurgations présidentielles.
Les habitudes se prennent très vite, il va être ardu de continuer à trouver des concertistes d’un talent exceptionnel pour nos concerts car ces derniers temps, nous avons touché aux sommets de la jeune génération.
Encore enchantés après la prestation de Victoire Théodora Pruvost, nous avons accueilli ce mardi une jeune violoniste lettone, Magdalena Beka. Un visage d’enfant sous des cheveux très blonds et une concentration et une volonté évidentes offrent un contraste fascinant.
Elève au Conservatoire de Paris, elle y a appris parfaitement le français ainsi que le russe avec son professeur de violon, c’est donc dans une langue parfaite qu’elle présente chaque oeuvre.
Pour illustrer le violon polyphonique, elle interprète en premier lieu la sonate pour violon seul en sol mineur, BWV 1001. La polyphonie est très présente dans la fugue alors que le presto final est enlevé avec maestria.
Vient ensuite une oeuvre de Paganini : Introduction, thème et variations sur l'aria "Nel cor piu non mi sento" de l'opéra "La Bella Molinara" de Paisello. La technique prend le pas sur la mélodie, l’interprète se bat avec les cordes, combinant archet et pizzicati de la main gauche en un sommet de virtuosité. Le résultat est tout à fait bluffant et, comme le dit la jeune femme, c’est un catalogue des toutes les difficultés proposées sur le violon.
La sonate pour violon seul, opus 27 de Eugène Ysaie, dédiée à Fritz Kreisler, est plus classique de facture. Elle commence par une « Allemande » ample et puissante, les pizzicati entament la sarabande puis le mouvement se mue en moment de douceur, la Finale est virtuose et dans l’esprit de J.S. Bach.
Magdalena prend mille précautions pour annoncer la Sonata Brève d’Eric Tanguy (un vieux de 50 ans!), comme pour d’excuser de proposer une oeuvre aux consonances modernes. Les mouvements « Lyrique » et « Etrange » nous ravissent et la finale « Vertigineux » nous offre une dernière occasion d’apprécier la virtuosité de la jeune femme.
C’est une présidente émue qui remercie la violoniste, d’autant que l’ayant hébergée, elle avait eu droit à quelques heures de concert privé supplémentaires de ce charmant bourreau de travail.
Après le concert, Magdalena Beka a offert aux élèves de 6ème option culturelle du collège Michel de l'Hospital une rencontre qui restera dans leur mémoire. Elle y a fait passer sa passion, son exigence, sa générosité.
Merci Magdalena!
A l’occasion des Journées du Patrimoine les 19 et 20 septembre, les Archives départementales du Puy-de-Dôme vous proposent les activités suivantes :
- Espace interactif consacré à la Grande Collecte et à la Première Guerre mondiale : avec exposition d’objets, de costumes et de documents d’archives, diaporama de photographies consacré à la vie au Front, diffusion du film témoignage d’un poilu, exposition de fac-similés d’albums de cartes postales, ...
Accès libre samedi 19 : de 14h à 18h et dimanche 20 : de 10h à 12h et de 14h à 18h.
- Atelier : Rechercher un combattant de la Première Guerre Mondiale (30 min.) :
Samedi 19 : 14h45, 15h45, 16h45.
Dimanche 20 : 10h45, 14h45, 15h45 et 16h45.
- Visites guidées : Découvrir l’univers des Archives départementales (40 min.) :
Samedi 19 : 14h, 15h, 16h.
Dimanche 20 : 10h, 11h, 14h, 15h et 16h.
Nous serons heureux de vous compter parmi nous.
Bien cordialement.
L’équipe des Archives départementales du Puy-de-Dôme.
75, rue de Neyrat
BP 20
63018 CLERMONT-FERRAND CEDEX 2
Amis des "Amis du Musée" bonjour, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, le TRIO NUORI va être en direct sur France Musique pour la présentation du CD concernant les deux trios de ALEXIS de CASTILLON . Pour mémoire c'est la première fois que ces deux trios sont enregistrés.C'est donc sur France Musique SAMEDI 12 septembre à 12h30 . Flore ,Aude et Vincent vous envoient le bonjour , espérant vous savoir nombreux à l'écoute .
Cordialement .
A bientôt .
Jean-Louis Brunel
Bonjour,
Le musée Mandet et le Musée régional d’Auvergne proposent, à partir du 9 septembre et toute l’année, des stages et ateliers créatifs…
Retrouvez le programme complet ici
http://fr.calameo.com/read/00000409266ea8c0c0cdf
et sur www.facebook.com/MuseeMandet
Magdalena Geka, violoniste lettonne (1992) poursuit actuellement ses études supérieures au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Svetlin Roussev, Ayako Tanaka et Florin Szigeti. Elle fait ses débuts dans l'école centrale de la musique de Riga avant d'intégrer le cycle concertiste en 2009 au CRR de Paris dans la classe de Larissa Kolos.
Lauréate des nombreux concours internationaux, elle a eu l'occassion de se produire avec des orchestres tels que le Hamburger Symphoniker, l'Orchestre Symphonique de Chernihiv (Ukraine) ou l'Orchestre National Symphonique de Lettonie entre autres jouant les concertos de Britten, Tchaikowsky, Mendelssohn, Brahms, Schumann…
Passionée par la musique de chambre, Magdalena joue au sein de la Kremerata Baltica et l'orchestre de chambre Nouvelle Europe et a eu l'occasion de se produire en chambriste avec des artistes tels que Amaury Coeytaux, Konstantin Bogino et Laura Mikkola.
Elle a crée dans sa ville natale le festival des Jeunes Musiciens de Chambre de Lettonie qui réuni les jeunes musiciens lettons, étudiant à l'étranger. Egalement passionée par la musique d'aujourd'hui, elle travaille régulièrement avec les compositeurs et a fait une vingtaine de créations pour violon seul, avec électronique ou en musique de chambre.
Elle vient d'être nommée jeune artiste de l'année 2015 dans son pays natal, la Lettonie.
Voici le programme : Le violon polyphonique à travers les âges.
J.S.Bach Sonate pour violon seul en sol mineur BWV 1001
Adagio - Fuga - Sicilienne - Presto
E.Ysaye Sonate pour violon seul op.27 n.4 dédiée à Fritz Kreisler
Allemanda - Sarabanda - Finale
Eric Tanguy Sonata Breve pour violon seul (1999)
N.Paganini Introduction, thème et variations sur l'aria "Nel cor piu non mi sento" de l'opéra "La Bella Molinara" de Paisello