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Ce troisième déplacement de l’année a été consacré au quasi traditionnel rendez-vous au Doyenné de Brioude.

L’exposition de cette année est consacrée à Ernest Pignon Ernest. Les Riomois connaissent bien cet artiste, initiateur du street-art pour avoir accueilli à deux reprises ses oeuvres au musée Mandet. Les moyens financiers du Doyenné ont permis une plus grande diffusion autour de l’expo. La surface consacrée est également plus grande et la qualité des présentations est excellente.

Nous étions répartis en deux groupes afin de pouvoir suivre confortablement notre guide au délicieux accent ibérique. L’exposition, de salle en salle, traverse des différentes époques de la carrière de l’artiste.

Passé le « linceul » qui orne l’escalier principal, la première salle montre beaucoup d’études faisant montre de la maîtrise du dessin et de la technique de la gomme crantée dans la création des reliefs.Ici, beaucoup de citations des grands maîtres avec une prédilection pour Caravage

Le travail pour la prison Saint-Paul de Lyon est particulièrement émouvant. L’hommage aux résistants fusillés, les « yoyos » contenant des dessins, ce linceul collé sous les barbelés…tout cela appelle l’émotion.

Nous retrouvons la série consacrée à Pasolini, puis les poètes : Antonin Artaud, Rimbaud, Genet….

Une petite salle reprend des oeuvres vues à Riom lors de la dernière exposition, figures de mystiques.

Le commentaire de notre guide est d’une grande qualité ainsi que celle de l’accueil du personnel.

Après avoir fait honneur une nouvelle fois à l’excellent déjeuner proposé par la Sapinière, nous avons pris la route de Besse afin de suivre Gilles Achard, vieux complice de notre Présidente, au travers de cette cité du moyen-âge au XVIII ème siècle.

De fontaine en fontaine, au travers de places et de ruelles, notre guide a su nous faire découvrir de nombreux aspects et tout particulièrement, les liens forts avec Catherine de Médicis. Notre chère Présidente, ravalée au rôle de lutrin, nous avons admiré les aquarelles que notre guide a réalisées de chaque point d’intérêt visité. Les pierres des 7 carrières de la zone donnent aux bâtiments des colorations différentes et la qualité du travail est remarquable/

La visite de l’église nous a révélé des chapiteaux des plus intéressants et dignes de Mozac, la nef est romane, le choeur renaissance et les chapelles latérales sont datées du XVII ème. remarquons également cette pierre « magnétique » qui a été gardée par les constructeurs pour respecter un culte plus ancien.

Après une évocation d’un épisode de la Résistance, nous verrons le château du Bailli, dont la situation paraissait enviable. Nous dominons un jardin médiéval puis le quartier St Jean nous accueille avec ses bâtiments XVIIIème avant de partager une boisson fraîche bien méritée.