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En ce vendredi 16 juin a eu lieu le vernissage de l’exposition de Julien Colombier au Musée Mandet.

Le soleil a permis d’assister aux discours inauguraux dans la cour du musée. Ces discours ont été concis, ce dont les assistants se sont montrés ravis, l’artiste lui-même ayant fait preuve de la plus extrême brièveté, plus enclin à créer qu’à discourir sur ses créations.

Il s’agit ici d’un travail que le commissaire de l’exposition, Mathias Courtet, rattache volontiers aux arts décoratifs. Aucun sous-texte pseudo intellectuel n’est présent et c’est plutôt reposant et montre de la part de Julien Colombier une modestie courageuse.

Les peintures et autres oeuvres montrées s’inspirent de la flore locale, ce que démontre à l’envi l’Atlas de la Biodiversité remis à chaque visiteur. On y découvre l’interprétation que le peintre donne des fleurs alentour, loin de l’image quasi photographique, ou de la planche de botanique. Un vrai style, exubérant, foisonnant dans les formes et les couleurs.

Passées les silhouettes recto-verso du salon d’honneur, on entre dans une déambulation au milieu de fleurs gigantesques, de carrés de végétation juxtaposés, sur la mezzanine; on découvre des formats plus habituels et plus oniriques.

Le petit salon met en évidence des matériaux différents : tapis, skate-board. Nous avançons vers la partie médiévale où la série des chapiteaux repose sur des colonnes aux motifs floraux très « décoiffantes ».

La collection Richard est habitée par des coussins, des tapis, des silhouettes fleuries, un coup de coeur pour les céramiques délicates et la ré-interprétation des plats de Bernard Palissy.

Le musée, dont les présentations se sont pour certaines heureusement aérées, a pris ici un coup de fantaisie qu’il gardera jusqu ‘au 26 février 2024.

La nombreuse assistance a ensuite occupé le jardin du musée pour un cocktail agréable et convivial. Aucun doute, c’est l’été…

Cette Nuit des Musées fut des plus animées de 18h00 à presque minuit.

Jean-Paul Dupuy a donné une conférence sur Rodin et Clémentel dès 18h00, des déambulations ont suivi au musée Mandet sur des thèmes tirés d'un chapeau, ainsi le thème du siège a permis de visiter tout le musée.

Simultanément, une performance unissant hip-hop et calligraphie se tenait au musée d'Auvergne avant qu'une déambulation ne fasse découvrir ou revoir les installation d'Hélène Gigoux Martin. Les enfants pouvaient participer à un coloriage géant.

Au musée Mandet également, deux ateliers sur les thèmes de constellations et de taches ont permis aux plus jeunes de s'exprimer.

Les Amis des Musées ont payé de leur personne pour commenter une oeuvre "coup de coeur". Ainsi Josianne a évoqué ses souvenirs devant l'intérieur auvergnat et Jean-Louis le travail de la vigne devant les vitrines qui lui sont consacrées. Notons le franc succès de sa berthe pour enfant qui a été beaucoup essayée. Tandis que Marie-Noëlle vantait les qualités du centre de table de Goudji, Bernard combattait les fake-news devant la Bonne Aventure d'Olivero.

Le clou de la soirée sera la visite à la lampe torche proposée par Jean-Paul Dupuy au deuxième étage.

Nous avons découvert trois oeuvres fin XIX ème sous un "éclairage nouveau" permettant d'annuler les reflets et de révéler les couleurs sous la lumière blanche, ajoutons-y une illustration musicale adaptée à chaque tableau :

Le prélude à l'après-midi d'un faune paraissait évident pour la première oeuvre, Debussy, encore, venait opportunément souligné cette femme de dos symboliste et le bouquet de fleurs imposait le duo des fleurs de Lakmé.

Initiative géniale qu'un nombreux public a apprécié.